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La bataille Navale de Pietracorbara Cap Corse
La bataille navale de Pietracorbara et menée le 9 septembre 1943 au large de Bastia. Ce fut l'un des premiers actes des forces armée italiennes contre l'Allemagne Nazie.
À l'annonce de l'armistice entre l'Italie et les forces alliées, le soir du 8 septembre 1943, le port de Bastia, en Corse occupée par l'Italie, était rempli de navires italiens et allemands.
Amarrés dans le port se trouvaient les torpilleurs italiens Ardito et Aliseo, les navires marchands italiens Sassari et Humanitas, et une petite flottille allemande qui comprenait les chasseurs de sous-marins UJ 2203 "L'Austral" (ancien navire de la marine française) et UJ 2219"L'Insuma"(ancien yacht belge) et cinq Barges Allemandes "Marinefährprahm" : F 366, F 387, F 459, F 612 et F 623. La corvette italienne Cormorano était aux aguets devant Bastia.
Les commandants locaux italiens et allemands sont rapidement parvenus à un "gentlemen's agreement" selon lequel les forces allemandes seraient autorisées à se retirer en toute sécurité vers l'Italie continentale. Pendant ce temps, cependant, les forces allemandes se préparèrent secrètement à lancer une attaque surprise sur les navires italiens amarrés à l'intérieur du port, en prévoyant de les capturer.
L'attaque a commencé à 23h45 le 8 septembre, lorsque deux groupes de soldats allemands, après avoir entendu un coup de sifflet (le signal d'attaque), ont pris d'assaut et capturé le torpilleur Ardito ; il est fortement endommagé, et 70 de ses 180 membres d'équipage ont été tués. Les Allemands ont également capturé les navires marchands Sassari et Humanitas. À bord de l' Humanitas, les artilleurs allemands ont tourné les canons anti-aériens contre l'équipage et les soldats italiens à bord, et les guetteurs italiens ont été poignardés ou tués avec des grenades à main.
L'Aliseo venait de quitter le port lorsque l'attaque allemande a commencé. Peu après l'aube du 9 septembre, un groupe de combat du 10e Groupe Bersagliers a organisé une contre-attaque qui a conduit à la reprise du port. L'Ardito, le Sassari et l'Humanitas ont également été repris. La flottille allemande a reçu l'ordre de quitter le port, mais dès qu'elle est partie, les navires ont été bombardés par les batteries côtières italiennes (armées de canons de 76 mm), ce qui a endommagé l'UJ 2203 et certaines des embarcations de débarquement.
L'Aliseo reçut alors l'ordre du commandant du port d'attaquer et de détruire les unités allemandes. Peu après 7h00 du matin, la flottille allemande a ouvert le feu sur l'Aliseo, qui a riposté à 7h06, à une distance de 8.300 mètres. A 7h30, l'Aliseo est touchée par un obus de 88 mm dans la salle des machines et laissée temporairement immobile, mais les dégâts sont rapidement réparés et le torpilleur engage successivement ses adversaires, les détruisant les uns après les autres, entre 8h20 et 8h35. Le Cormorano est intervenu pendant la phase finale de la bataille et, avec l'Aliseo, a forcé les barges F 387 et F 612 à s'échouer, après quoi ils ont été abandonnés et détruits. Le Cormorano a également coulé le bateau à moteur de service de la Luftwaffe de 43 tonnes FL B. 412.
Vingt-cinq survivants allemands ont été récupérés par l'Aliseo , qui s'est ensuite dirigé (avec l'Ardito endommagé) vers Portoferraio, comme ordonné. Les dommages subis par l'Ardito ont plus tard fait abandonner ce navire à Portoferraio, où il a finalement été recapturé par les forces allemandes. Source Wikipedia
Le 9 septembre 1943, à 2 heures du matin, l’amiral italien Catalano avait donné l’ordre au torpilleur « Aliseo » et à la corvette « Cormorano » de croiser, à 6 heures, à dix milles au large de la côte, afin d’éviter d’être atteints par un éventuel tir des batteries côtières allemandes installées dans la zone donnant sur le port de Bastia et de capturer tout navire allemand sortant de ce port. A l’aube, les neuf unités allemandes - deux chasseurs de sous-marins et sept barges - commencèrent à appareiller. L’amiral avait obtenu de l’état-major de l’armée de terre que les batteries côtières italiennes puissent balayer la zone située à l’extérieur de la passe afin de toucher les unités allemandes qui la franchiraient.
« Aux alentours de 6 h 30, quand les premières unités allemandes eurent franchi la passe, écrit-il, les batteries de Toga et des Turquines ainsi que celles de Fort Lacroix ouvrirent le feu. En même temps j’envoyais aux unités « Aliseo » et « Cormorano », qui croisaient au large, le message radio suivant : « Maricorsica 286. Les batteries côtières ont ouvert le feu contre les unités allemandes à la sortie du port. Si quelques-unes de ces unités parviennent à éviter les tirs et à s’enfuir vous devez les rejoindre et les stopper en employant les armes si nécessaire »Aux tirs des batteries ont répondu de manière tout aussi serrée et violente les tirs des unités allemandes. Au cours de l’action deux barges furent coulées devant le port. Pendant ce temps, l’« Aliseo » et le « Cormorano », suivant les ordres reçus, menaient un duel d’artillerie avec les unités allemandes. Pour autant qu’il fut possible de l’observer à partir de la terre, le torpilleur « Aliseo » s’engagea à fond et avec agressivité contre l’unité allemande la plus importante : le chasseur de sous-marins UJ-2203 (L’Autral), armé de canons, mais qui ne tarda pas à couler par la poupe suivi de près par le deuxième chasseur de sous-marins (UJ-2219 L’Insuma)"Après avoir eu raison des deux chasseurs, nos deux navires donnèrent ensuite la chasse aux barges qui cherchaient leur salut en mettant cap au nord et cap à I’Est. On apprenait, par le sémaphore du Cap Sagro, que deux barges avec plus de cent naufragés et blessés avaient accosté sur la côte nord-est de l’île entre le Cap Sagro et le Cap Corse (Plage de Pietracorbara). Cette bataille navale étant terminée j’ordonnais à « l’Aliseo » et au « Cormorano », qui avaient épuisé toutes leurs munitions, de mettre le cap sur La Maddalena ».
Sur cette bataille navale nous avons pu découvrir le rapport sommaire de navigation en période de guerre n° 24 du capitaine de vaisseau Carlo Fecia di Cossato, commandant « l’Aliseo ».
