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En Souvenir de Jean-Pierre Joncheray, 

 Mercredi 28 Octobre 2020, Jean-Pierre Joncheray  nous quittait, il était une figure emblématique du monde de la plongée et de l'archéologie sous-marine

Histoire d'une rencontre 

En  2015 suite à la déclaration par Corse Images Sous Marines de la découverte d'une chaudière à vapeur du 19e siècle dans la baie d'Ajaccio nous avons rencontré Jean-Pierre Joncheray sur les quais du port de commerce. C'était le début de discussions passionnées autour des épaves, de la mer, des hommes et de leur Histoire, mais aussi l'occasion d'effectuer quelques plongées permettant de revoir dans l'action un bon vieux... royal mistral.

Nous partageons avec Jean-Pierre une curiosité insatiable, une capacité d'émerveillement intacte et quelques idées de bien commun, d'intérêt général, de partage.

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Une collaboration fructueuse

Nos échanges ont permis à l'équipe de Corse Images Sous Marines de contribuer à la deuxième édition complétée de 50 épaves en Corse soit 90 éditée par Jean-Pierre en mai 2018, qu'il en soit remercié.

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Des personnages marquants

À titre individuel ou par les biais de Corse Images Sous-Marines nous avons rencontré des personnages marquants, donnant parfois même un sens à nos plongées dans « l'autre monde bleu »: André Laban, Albert Falco, Henri Cosquer, François Sarano, Jérôme Espla et Jean-Pierre Joncheray, avec l'émotion toute particulière d'avoir participé à son ouvrage sur la Corse. En souhaitant que « 90 épaves en Corse >> soit aussi un passeport d'aventures pour les nouvelles générations de plongeurs, pour ceux de passage et peut-être même de permettre à quelques plus anciens d'y trouver de nouvelles informations voir quelques idées de plongées.

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90 épaves en corse
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CISM et Jean-Pierre Joncheray

JJean-Pierre Joncheray Epave de la Locomotive Port d'Ajaccio 2015

CISM et Jean-Pierre Joncheray

Corse Images Sous-Marines, livre d'épaves, petites histoire de nostalgie

Les plongeurs de Corse Images Sous Marines, sans se connaître, faisaient leurs premières bulles en Corse et aux abords de Marseille à la fin des années 80, concentrés et inquiets de suivre les consignes des moniteurs ou des compagnie de palanquées expérimentés Ils ne pouvaient imaginer les dizaines d'années d'explorations, d'aventures et de rencontres à venir, mais ils avaient bien conscience dans les certitudes de leurs vingt ans d'avoir mis leurs palmes dans une passion dévorante, dans un monde étrange et pourtant si proche.

Les prémices de la plongée moderne

La période était charnière. Les tiges de réserves se disputaient avec les manomètres. Les bi 2x10 litres étaient la marque de l'expérience les 15 l'incongrus, bien que certains possédaient des 20 litres dits corailleur. La sous-cutale mal position- née de la collerette nous rappelait qu'il y avait une nette différence entre les hommes et les femmes à l'entrejambe, avant qu'en sur- face la FENZY ne nous achève par étranglement. Quelques combinaisons « peau de requin granuleuses à l'orange ou jaune intérieur séchaient encore parfois sur les portes des douches... Les tubas n'expiraient pas par de judicieuses soupapes. On changeait les ampoules halogènes des phares 100 W avec des gants blancs avant que l'hydrogène des batteries mélangé à quelques acides échappés vienne dissoudre le moral en nous replongeant dans les seuls vert et bleu et mettant notre budget dans le rouge. On rêvait d'avoir un petit boitier gris au poignet libérant l'esprit : le fameux ordinateur Aladin.

Le livre de cours de Philippe Mole n'était qu'à sa première édition. Les gilets de stabilisation déferlaient sur le marché et le top était de remplacer le direct-système par un AIR2 fusant toujours un peu. Le tout s'achetait chez Pierre Vogel au "Vieux plongeur " à Marseille où les prix étaient aussi variants que les coups de Mistral. L'aventure en magasin. 

Alain Touzet

A droite, Alain Touzet plongée spéléo 1994

Pierre-Jean Micaelli

Du matériel d'un autre temps

La photographie, seulement argentique, avait comme emblème le NIKONOS. Une journée trois plongées, trois pellicules de 36 poses, suivies de 3 jours d'attente pour 3 photos réussies ! La vidéo dans les années 90 avait fait un bond technologique par l'emploi de mini cassettes à bande magné- tique dite HI-8 que l'on mettait au format BETACAM sur un banc de montage multi-pistes valant le prix d'un appartement pour sortir un petit documentaire sur VHS.

Les GPS de l'époque étaient aussi précis que des horloges normandes, sans connaissances locales en l'absence d'informations à portée de clic il était bien difficile de trouver les épaves, les sites remarquables. Alors qu'à la fin 80 les plongeurs de Corse Images Sous Marines tentaient d'apprendre quelques rudiments, cela faisait déjà plus de 20 ans que Jean-Pierre Joncheray parcourait les fonds et ses trésors

A gauche Pierre-jean Micaelli,  presqu'ile de Gien 1992

Le temps des moniteurs guerriers

C'était encore le temps des moniteurs guerriers à la puissance proportionnelle à la longueur de la lame de la dague de commando fixée au mollet. Il était de bon ton de doubler les distances à parcourir pour les examens, qui peut le plus peut le moins ! Certains compliquaient quelque peu les exercices d'assistance en exhibant un détendeur Mistral.

CISM et Jean-Pierre Joncheray
CISM et Jean-Pierre Joncheray

JJean-Pierre Joncheray Epave de la barge du Port  tino Rossi ,d'Ajaccio 2015

Jean-Pierre Joncheray était moniteur fédéral de plongée et scaphandrier classe 2 mention B bien que pharmacien de formation et biologiste de profession. Sa découverte en août 1975 dans la vase de l'un des plus anciens sous-marins de la Marine française l'Alose par 53 mètres au large de St Raphaël l'incita à étudier toutes les épaves contemporaines alors que cela ne suscitait encore que peu d'intérêt En effet, jusque-là il dirigeait des chantiers de fouilles archéologiques en ayant découvert plus de 25 épaves antiques dont le très rare gisement sarrasin de la pointe du Bataiguier à Cannes et participé à de très nombreuses autres fouilles. Les cahiers d'archéologie subaquatique Ainsi Jean-Pierre JONCHERAY créa en 1972 les Cahiers  d'archéologie Subaquatique qui sont la seule revue qui édite des articles exhaustifs relatifs à l'archéologie antique, médiévale, postmédiévale traitant d'épaves, de constructions, de sites, d'un thème ou d'une technique maritime le tout immergé. On y trouve donc des historiques, des descriptions des travaux, des relevés subaquatiques, des objets décrits et contextualisés telles que des amphores, des lampes à huile, etc. Une bibliographie conséquente Avec plus de 20 numéros parus en 40 ans ses cahiers sont un travail considérable compilant une masse d'informations archéologiques remarquable et unique. En plus de ces cahiers la bibliographie de Jean-Pierre, et Anne, sa femme est particulièrement fournie.

Septembre 2015, Corse Images Sous-Marines a effectué une plongée dans le port de commerce d'Ajaccio sur l'épave d'un navire vapeur récemment découverte.Cette épave se compose d'un treuil fonctionnant à la vapeur et d'une chaudière type Bellis-Chaligny (vers 1900). Nos amis archéologues s'interrogent sur cette dernière car elle présente des caractéristiques identiques, mais de dimensions inférieures, à celles des locomotives.

JP CISM
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